DESIGNER / AIE DESIGN

Pourquoi avoir choisi de créer Aïe design ?

À la fin de mon parcours universitaire, j’ai pu réaliser un stage à la Friche de la Belle de Mai à Marseille. Très vite, je me suis aperçu qu’il y avait peu de designers dans la cité phocéenne. Contrairement aux avis de mon entourage qui m’enjoignait à aller à Paris pour faire carrière, j’ai décidé de m’installer dans la deuxième ville de France. Tout était à faire, à créer, et j’avais envie avec Aïe Design de promouvoir ma vision du design.

Justement, quelle est votre philosophie ? 

Tout comme il existe une agriculture raisonnée, je revendique un design raisonné. Je suis réfractaire à cette spirale consumériste qui tend à innover sans répondre à un besoin. Avec Aïe Design je cherche à conserver, tant que faire se peut, le travail de la main et surtout à venir apporter une solution à une problématique existante. Pour autant, je ne refuse pas la technologie employée à bon escient, mais instinctivement mon cœur va se porter sur l’analogique.

Quelles sont vos créations emblématiques ? 

Hic & Aïe est une coque en acier qui vient à la fois protéger et allonger la surface d’une table suédoise très connue. Avec un prix inférieur à 10 €, ce meuble, symbole de l’hyper consommation, est très fragile. J’ai eu envie d’y adjoindre une pièce produite régionalement, en petite série et dotée d’une très grande résistance. Digne d’un choc entre David et Goliath, mon objet ne peut cependant pas vivre sans ce mobilier de très grande série. 
Flamate, elle, est une étagère d’angle découpée dans une tôle d’acier au laser. Cette création est inspirée des araignées qui aiment se lover dans un angle de mur. Conçue initialement pour un salon de coiffure, elle trouve aujourd’hui tout aussi bien sa place chez des particuliers. 

Un mot sur vos projets à venir ? 

Actuellement, je suis sur un projet qui me tient tout particulièrement à cœur. J’ai souhaité mettre à profit mes compétences pour concevoir des outils et des systèmes qui permettent d’appréhender le problème des déchets plastiques en milieux aquatiques. Baptisée Le Pèlerin, cette série à pour tout premier objet une épuisette qui permet aux plaisanciers de récupérer les déchets flottants. J’ai de la chance d’être soutenu dans cette aventure par Agnès B et de travailler en collaboration avec l’Atelier Ni et le bureau des guides du GR2013. Nous sommes tous motivés pour porter le Pèlerin très loin et convertir le plus d’usages possibles à ces gestes essentiels pour la planète. 

 www.aie-design.com