Enfin
chez vous !

RENCONTRE AVEC JUST’N’NOUSSE

RENCONTRE AVEC JUST’N’NOUSSE

Depuis sa création en 2011, le cabinet Just’n’Nousse poursuit sa quête de l’équilibre entre usage, poésie et fabrication du projet architectural. Recherchant à provoquer une émotion, Jade Juste et Olga Nousse nous racontent une architecture humble répondant à l’identité du projet.

 

JUST’N’NOUSSE, C’EST JADE JUSTE ET OLGA NOUSSE. COMMENT ÊTES-VOUS VENUES À TRAVAILLER ENSEMBLE ?

Nous nous sommes rencontrées sur les bancs de l’École Nationale Supérieure de Paris-Malaquais dont nous sommes toutes deux diplômées. À la fin de nos études, nous avons suivi des routes séparées avant de fonder un an plus tard Just’n’Nousse. Notre cabinet d’architecture est né d’un projet de rénovation d’anciennes écuries que nous avons transformé en maison. La force de notre duo réside dans notre complémentarité. Du fait de ses études aux Beaux-Arts, Olga a une approche plus créative tandis que j’ai une vision plus théorique en raison de mes études d’histoire de l’art.

 

QUELLE EST VOTRE PHILOSOPHIE ARCHITECTURALE ?

Au fil des projets, nous nous sommes spécialisées dans la rénovation. De ce fait, nous travaillons beaucoup sur de l’existant, et cherchons à y inscrire humblement notre patte. Nous ne sommes pas dans une architecture maniériste, mais souhaitons crée une émotion par la mise en avant des matériaux, de volumes s’imbriquant les uns avec les autres, de flux de lumières qui se répondent…Nous sommes dans une démarche de conservation de l’existant. Nous aimons délimiter clairement les différences entre l’ancien et le moderne tout en poursuivant une continuité visuelle.

 

QUELS SONT VOS PROJETS EMBLÉMATIQUES ?

Il y a le restaurant Noun à Paris. Nous avons pu mettre beaucoup de nous dans ce projet, car le client n’avait aucune idée préconçue. Il fallait bien évidemment prendre en compte l’aspect fonctionnel du restaurant, mais pour tout le reste nous avions carte blanche. Nous avons créée des ambiances différentes, tout en assurant une lisibilité par la cohérence des matières et des couleurs. Par exemple, nous avons mis en valeur l’espace-bar par un comptoir de quatre mètres en marbre blanc griffé noir et un socle en béton banché. Pour un particulier, nous avons transformé en maison de ville un petit immeuble Art Déco de 1910, qui abritait les loges des danseuses du Moulin Rouge. Nous avons inversé les accès traditionnels pour valoriser le cheminement extérieur et optimiser les espaces intérieurs ainsi nous avons donné une sensation d’espace à ce 55m2.

 

EN PLUS DE VOTRE TRAVAIL D’ARCHITECTE, VOUS AVEZ CRÉE JULIE’S GOT A GIN, DEUX TABLES BASSES QUI PEUVENT ÊTRE ACCOLÉES OU DISSOCIÉES SELON L’USAGE …

Quand nous rénovons un bien, il arrive à nos clients de nous demander de créer du mobilier pour le futur chez eux. Cette démarche, nous permet de zoomer encore plus, de nous rapprocher de point de détails. D’autre part, nous sommes très attachées aux matières brutes et au savoir-faire de l’artisanat. Cette nouvelle facette de notre travail, nous permet d’approfondir encore plus cette voie. Par ailleurs, en janvier prochain nous allons lancer quelques pièces de mobiliers…

 

QUELS SONT VOS CHANTIERS À VENIR ?

En Avignon, nous travaillons sur la rénovation d’un mas. Celui-ci devra répondre à une double problématique puisqu’en plus des chambres d’hôtel, le propriétaire habitera les lieux. Toujours dans le sud, nous rénovons une bâtisse du 19e, très caractéristique de ce siècle. Après avoir été transformée en maison de retraite, nous lui redonnons sa fonction initiale. Par bonheur, les plafonds n’ont pas été touchés et nous allons pouvoir les conserver. Moderniser sans dénaturer, voilà notre objectif.